Dialogues aux abords de la 323  témoigne des premiers pas de l’artiste vers l’exploitation de l’appareil photographique comme outil de transformation de l’image. Retraçant un séjour en campagne, une pellicule entière est achevée, aussitôt rembobinée et exposée de nouveau. Aléatoirement, des clichés s’entrelacent, des lieux et des objets se fusionnent, créant des scènes inédites. La linéarité de la pellicule reflète la linéarité du temps. Toutefois, l’histoire qui y est racontée est remaniée lors de la superposition des prises de vue. Cette réécriture ouvre un dialogue sur les notions de temps, d’espace et de mémoire faisant surgir une collection de souvenirs fragmentés.